Les indicateurs de risque dans O2s

Projets, portefeuille, comptes, bibliothèque support… Les indicateurs de risque se retrouvent dans les différents pans de l’application afin de vous permettre de suivre au mieux vos allocations. On y distingue 2 principaux types de fonctionnements : celui des supports et celui des allocations.

Les supports

En face de chaque support, O2S affiche généralement un indicateur de risque :

Ces indicateurs de risque nous sont fournis soit par notre Data Provider, soit par vous-même lors d’une demande de référencement d’un nouveau support (exemple : produits structurés, supports fictifs, FID etc.).

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les recommandations de l’ESMA sur la méthodologie de calcul du SRI

C’est pour cette raison notamment qu’aucun indicateur n’est associé à certains types de support comme les actions :

Les portefeuilles et comptes

Comment sont calculés les indicateurs de risque dans O2S ? Sur quelle réglementation s’appuient-ils ? Cette page vous explique l’approche adoptée dans O2S.

PRIIPs et le SRI

Le règlement PRIIPs (packaged retail and insurance-based investment products) est venu mettre un terme à l’indicateur de risque développé par la réglementation UCITS. Le SRRI (Synthetic Risk and Reward Indicator) devient donc SRI (Summary Risk Indicator)

À la différence de son prédécesseur, le SRI intègre également les notions de garantie en capital et de risque de crédit.

On pourrait donc résumer le SRI par une matrice entre un risque de marché (MRM) et un risque de crédit (CRM). Vous pouvez retrouver le diagramme de calcul complet ici : (https ://www.esma.europa.eu/sites/default/files/library/jc_2017_49_priips_flow_diagram_risk_reward_rev.pdf).

Les 4 PRIIPs

Ce qu’il faut retenir de la méthode de calcul, c’est ce découpage en 4 grandes catégories d’instruments financiers :

  • Catégorie 1 : il s’agit des produits dérivés, instruments pour lesquels le risque est supérieur au capital engagé ou les instruments pour lesquels les données disponibles sont insuffisantes.
  • Catégorie 2 : ce sont des instruments pour lesquels le pay off est proportionnel à l’évolution du marché. Typiquement, on y retrouvera une grande majorité des OPCVM
  • Catégorie 3 : instruments pour lesquels il existe une garantie en capital inconditionnel. C’est le cas notamment pour les fonds euros
  • Catégorie 4 : les instruments pour lesquels la performance dépend partiellement d’un autre élément que le marché. Exemple : les produits structurés.

En fonction de la catégorie PRIPPs, la méthodologie de calcul diffère. Si on prend la catégorie 1 par exemple, le calcul est très simple, puisque le SRI est automatiquement positionné sur 7. Pour les instruments de catégorie 2, on calculera la VEV (VaR Equivalent Volatility). Cette VEV déterminera le MRM de l’instrument financier, que ne recouperont avec son CRM (risque de crédit).

L’indicateur O2S

Côté O2S, nous avons repris la même philosophie que nous avons adaptée à l’utilisation de portefeuilles.

Dans un premier temps, la question est de savoir si le portefeuille est composé d’un ou plusieurs instruments financiers ?

Portefeuille ne contenant qu’un seul instrument financier

Il s’agit du cas le plus simple. Par défaut nous allons reprendre le SRI qui nous est communiqué au travers des fichiers EPT.

Si nous ne disposons pas du SRI, nous allons vérifier si nous avons de suffisamment de données pour pouvoir le calculer. Si c’est le cas, alors il sera calculé. Sinon, nous serons dans un cas de PRIIPs catégorie 1 : données insuffisantes. Le SRI sera donc de 7.

Portefeuille contenant plusieurs instruments financiers

Si le portefeuille contient plusieurs instruments financiers, l’indicateur sera systématiquement calculé.

3 compartiments

Pour ce calcul de risque du portefeuille, nous avons donc repris les 4 catégories réglementaires de PRIIPs qui définissent le 1er compartiment. Néanmoins, il peut arriver que les informations liées à un fonds nous parviennent incomplètes. Il est en effet possible que nous disposions du SRI mais pas des données permettant son calcul, ou que nous ne disposions d’aucune information. Afin de ne pas reclasser tous ces fonds en catégorie 1, nous avons donc ajouté 2 compartiments.

Le second compartiment reprend tous les instruments pour lesquels nous disposons du SRI mais pas des informations permettant son calcul.

Le 3ième compartiment regroupe tous les instruments pour lesquels nous n’avons ni SRI, ni les données nécessaires à son calcul.

Un calcul par compartiment

Étant donné que la méthode de calcul du SRI diffère pour chacune des catégories du 1er compartiment, nous allons donc évaluer la VEV de chacune d’entre-elles.

Pour le second compartiment (supports pour lesquels la seule donnée exploitable est le SRI), nous allons convertir les SRI en VEV, en utilisant les centres de classe du MRM. Pour un instrument de SRI 5, nous partirons de l’hypothèse que sa VEV est de 25%. Cette solution permet à la fois de pallier à l’absence de CRM pour l’instrument, mais également à ramener tous les instruments sur la même échelle.

Pour le 3ième compartiment, le SRI sera systématiquement 7. Nous supposerons ici une VEV de 81% (minimum de classe).

À noter : certains calculs varient en fonction de la durée de détention recommandée. C’est le cas notamment pour le calcul du MRM des instruments de catégorie 2 du 1er compartiment. Pour ce paramètre et lorsque plusieurs durées sont disponibles (exemple : Durée de détention recommander + Date d’échéance de l’instrument financier), nous favorisons systématiquement la plus courte.

Le SRI du portefeuille

Une fois les VEV mesurés pour chacun des compartiments, nous pourrons ensuite évaluer la VEV du portefeuille comme étant la moyenne pondérée des VEV de chacune des compartiments qui le compose.

Les instruments non-PRIIPs et spécifiques

Par définition, il n’existe pas de données normalisées, associées aux instruments non-PRIIPs. Les actions par exemple, n’ont pas de durée de détention associée, de risque de crédit ou encore de DIC.

Néanmoins, ces supports peuvent faire partie de vos portefeuilles. C’est pour cela que nous avons décidé de leur ajouter des caractéristiques par défaut. De façon à pouvoir les intégrer dans le calcul de risque de vos portefeuilles.

Le cas des actions

Lors d’un Q&A, les ESA’s ont indiqué que pour calculer le risque des actions selon la méthode PRIIPs, il était possible de faire abstraction du risque de crédit, puisque leur rendement dépend de l’évolution du marché.

Nous avons donc appliqué par défaut, à toutes les actions, un CRM de 1, de manière à ce que le SRI ne soit dépendant que du MRM :

Pour ce qui est de la durée de détention recommandée, l’AMF indique dans un communiqué du 19 octobre 2018, que la durée de détention recommandée des placements en action est d’au moins 10 ans (https://www.amf-france.org/fr/espace-epargnants/savoir-bien-investir/cadrer-son-projet/fixer-son-horizon-de-placement). Nous avons donc utilisé cette valeur de référence pour l’ensemble des supports action.

Enfin, de par leur nature, nous avons rangé les actions dans les PRIIPs de catégorie 2 du 1er compartiment, car leur rendement dépend de l’évolution du marché.

Les fonds en euros

À la différence des actions, les fonds euros sont bien des PRIIPs. Cependant, étant donné la diversité des sources d’agrégation il peut arriver qu’un de vos fonds en euro n’ait pas de données PRIIPs associées.

Sans action de notre part, le fonds euro serait donc reclassé automatiquement en SRI 7, augmentant ainsi fortement le risque du portefeuille…

Pour éviter ce reclassement, nous avons dans ce cas appliqué un traitement par défaut.

Sur plus de 600 fonds euros connus par O2S, le SRI moyen ressort à 1.035. Par conséquent, si le fonds euros ne dispose pas de suffisamment de données, nous allons lui appliquer une SRI de 1. Il sera ensuite reclassé automatiquement dans le 2ième compartiment (Instruments bénéficiant d’un SRI mais pas des données PRIIPs nécessaires).

Et tous les autres ?

Pour les autres types de supports, il est difficile d’appliquer des traitements par défaut. Nous nous appuyons donc systématiquement sur les données PRIIPs dont nous disposons.

Si vous constatez des incohérences dans la notation de vos supports, n’hésitez pas à revenir vers nous avec les données dont vous disposez.